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La praxis révolutionnaire de la jeunesse apoïste internationale


Şehîd Elefterya Hambi

La volonté d'agir est comme un picotement, un sentiment incroyablement fort qui nous pousse à sortir de la passivité. Un désir qui ne s'apaise pas tant qu'il n'est pas satisfait.


La soif de liberté est si insupportable que nous ne pouvons pas nous reposer une minute, sinon nous mourrons de soif.


Les jeunes jouent un rôle décisif dans chaque révolution. Si nous analysons n'importe quel processus historique de progrès social, nous pouvons observer qu'il se produit lorsque la dynamique de la jeunesse non conformiste et rebelle ainsi que l'expérience des générations plus âgées d'une société donnée, sont harmonieusement réconciliées, générant ainsi un changement de mentalité et de nouvelles opportunités pour le progrès de cette société.


Les jeunes ont la volonté la plus forte. Ils aspirent à la liberté pour eux-mêmes. Les jeunes sont curieux, énergiques et spontanés. La "crise d’adolescence", phase de rébellion contre la famille pendant la puberté, si connue et si souvent mal comprise, est un moment crucial dans le processus de croissance d'un jeune qui commence à acquérir de l'autonomie et de la conscience de soi. Elle pourrait être interprétée, à bien des égards, socialement comme un moment de soulèvement contre l'oppression et le contrôle de la famille nucléaire patriarcale, car bien qu'il s'agisse d'une rébellion qui se produit sans but ou motif spécifique, elle représente le reflet du jeune qui commence à réaliser qu'il a la capacité de choisir. Par conséquent, il comprend intérieurement que la seule chose qui le sépare de sa liberté, ce sont les circonstances dans lesquelles il vit. Le père de famille par exemple, qui veut contrôler entièrement sa famille comme un petit royaume dont il serait roi, n'est plus accepté comme une autorité.


Une explication courante de la puberté est qu'il s'agit principalement d'un processus de changement hormonal. Il s'agit donc d'un processus chimique, biologique, qui peut être mesuré et étudié en laboratoire. Mais la rébellion contre les parents ne peut être réduite à un simple processus chimique. Elle s'inscrit dans un contexte socio-historique concret dans lequel d'immenses attaques et pressions sont exercées sur les jeunes, surtout les jeunes femmes.


Si ce n'était pas le cas, nous ne pourrions pas expliquer l'existence de méthodes répressives visant à orienter les jeunes vers une position bénéfique pour le système de la modernité capitaliste et à les aider à se reproduire. L'une d'entre elles est constituée par les "attentes" fixées par les institutions du système et la culture dominante. Ainsi, tout jeune qui construit son projet de vie en s’écartant des normes qui l'orientent vers le mythe de la "réussite professionnelle" et de la "famille classique" subira une forte pression sociale.


Si nous remettons en question et cherchons d'autres voies, nous sommes dépeints comme immatures et stupides.


Les jeunes hommes sont contraints de se conformer aux normes patriarcales en subissant des violences physiques et psychologiques au sein de la famille, à l'école, sur le lieu de travail et dans l'armée. Les jeunes hommes doivent être forts, ils ne peuvent pas montrer de faiblesse ou de sentiments (à l'exception de la colère). Les jeunes femmes doivent être dociles et soumises, ne pas assumer de tâches lourdes et toujours se soumettre aux attentes et aux désirs des hommes. Cela crée, encore une fois, une pression énorme.


L'esprit jeune se défend contre cette pression pendant la puberté.


Rêber APO décrit la réalité de la jeunesse dans la modernité capitaliste comme suit :

"Lorsque la jeunesse fait ses premiers pas dans la société, elle est confrontée à des pièges dangereux. D'une part, elle est façonnée par la société patriarcale et influencée par l'idéologie officielle du système. D'autre part, elle est dynamique et ouverte à la nouveauté. Elle n'a aucune expérience de ce qui se passe autour d'elle et est loin de comprendre ce que l'ancienne société a prévu pour elle. Elle est complètement déconcertée par les tromperies séduisantes de la société capitaliste".


Rêber APO nous a donné un système de défense de l'esprit de la jeunesse. Cette dernière joue un rôle de premier plan dans la révolution et va de l'avant avec joie et passion. Mais comment les jeunes atteignent-ils leurs objectifs, comment comprenons-nous "l'action" dans le paradigme de Rêber APO ? Les actions doivent toujours avoir un objectif clair. Une action sans objectif clair ne peut être couronnée de succès. Si nous ne savons pas pourquoi nous faisons quelque chose et comment atteindre nos objectifs, comment pouvons-nous aller de l'avant ?


En tant que jeunes, nous avons toujours besoin d'objectifs clairs : que voulons-nous ? Comment veux-je vivre ? Quels sont mes rêves, mes désirs ?


Si nous ne voulons pas trouver de réponses à ces questions, nos ennemis ont gagné sur nous. Ils veulent nous laisser sans rêve, sans volonté, comme des robots programmés pour pour suivre une vie frivole basée sur la surstimulation et la recherche de la gratification immédiate.

En tant que jeunes, nous ne pouvons pas accepter les circonstances qui nous ont été données. Par conséquent, nous ne pouvons pas non plus nous permettre l'irresponsabilité de penser que nos actions ne visent qu'à la destruction. Bien sûr, certaines choses doivent être détruites pour que quelque chose de nouveau puisse naître. Mais l'objectif fondamental de nos actions doit toujours être la construction de nouvelles structures démocratiques.


Le travail de construction d'un système social alternatif est le corps et l'âme du paradigme Reber APO.


Nous voulons une vie meilleure et cela n'est possible qu'en créant les alternatives qui peuvent rendre cette vie possible. Si nous ne construisons rien et ne faisons que détruire ou nous ancrer dans une position purement réactive, nous pouvons avoir l'impression d'être dans un mouvement frénétique continu, mais nous n'aurons pas la possibilité de mettre en œuvre une nouvelle mentalité et un nouveau mode de vie.


Si nous ne changeons pas l'attitude avec laquelle nous abordons la lutte et la liberté, nous nous retrouverons progressivement dans un monde de plus en plus déchiré par les guerres hégémoniques et l'avancée du fascisme, et la situation de nos peuples et de notre planète ne fera qu'empirer sans que nous puissions y faire quoi que ce soit.


Le travail de construction est polyvalent et flexible ; il se réfère à la mise en place de structures telles que des conseils, des communes, des coopératives ou des académies. Mais il peut aussi s'agir, par exemple, de la création de groupes qui récupèrent et défendent les traditions culturelles ou de l'organisation d'un club sportif local. Ce sont tous des exemples de construction d'alternatives, et le processus de création de ces alternatives doit être considéré comme l'action la plus radicale.


En ce moment, l'efficacité de nos actions est très importante. Nos ennemis attaquent avec tous leurs moyens et la troisième guerre mondiale se dirige vers une phase encore plus extrême. Par conséquent, le moment et le lieu de nos actions doivent être clairs et adaptés à nos objectifs. Le lieu et le moment sont cruciaux car s’ils ne sont pas appropriés, l'action, aussi bien planifiée soit-elle, n'atteindra pas son objectif.


Une action qui, par exemple, devrait attirer beaucoup l'attention n'atteindra pas son objectif si elle est menée dans une forêt, loin des gens. De même, si nous voulons donner une réponse forte à un événement spécifique, mais que l'action a lieu 20 jours plus tard, l'effet qu'elle produit ne sera pas aussi efficace.


Le boycott est un autre moyen d'action puissant. Tous les services et produits de l'ennemi, des colonisateurs turcs fascistes, doivent être boycottés sans exception. La seule chose que nous exigeons des colonialistes est qu'ils disparaissent du Kurdistan. Ni plus ni moins. Par conséquent, nos actions doivent toujours être dirigées contre le colonialisme en tant qu'ennemi principal.


En ce moment important, tous les jeunes doivent être conscients de leur responsabilité.


Si nous ne répondons pas aux attaques de l'ennemi, si nous ne nous organisons pas et ne construisons pas la révolution avec la stratégie de la guerre populaire révolutionnaire partout, qui le fera ?


Par conséquent, nos actions doivent également donner le moral au peuple. La société doit être satisfaite de nos actions. Elle doit voir qu'il y a des jeunes qui prennent des initiatives et font de leur mieux pour construire une vie meilleure.


Notre rôle est d'insuffler notre esprit au peuple et de mener la révolution avec beaucoup de joie. Si ce rôle n'est pas rempli, l'action n'a pas réussi.


S'organiser, c'est aussi prendre sa revanche. Venger tous nos camarades tombés dans la lutte pour la liberté. Vengeance pour toutes les atrocités et les cruautés que l'ennemi a infligées à nos peuples. Et vengeance pour 5000 ans de patriarcat et d'asservissement des femmes.

S'organiser, c'est aussi lutter pour la libération de Rêber APO. Grâce à la création d'une organisation forte, la jeunesse pourra libérer Rêber APO cette année et jeter les bases d'une solution démocratique à la Troisième Guerre mondiale.


"Le Kurdistan est une colonie et doit être libéré" est la célèbre phrase de Rêber APO avec laquelle ce mouvement a commencé et qui est toujours d'actualité pour nous tous aujourd'hui. Elle doit être une valeur qui se reflète dans chacune de nos actions. Car la liberté du Kurdistan, la liberté du peuple kurde, affecte directement la liberté de tous les peuples.


L'attaque contre la société naturelle a commencé au Kurdistan. Avec la construction du premier État, représenté par la Ziggourat, la vie telle que l'humanité l'avait vécue pendant des millions d'années a été attaquée. Tout cela s'est passé au Kurdistan. Si nous cherchons quelque chose, nous le trouverons là où nous l'avons perdu. Tout comme le Viêt Nam a représenté un grand espoir et un phare brillant qui a conduit les peuples opprimés à la guerre populaire de libération, le Kurdistan représente à notre époque la plus grande garantie que nous pouvons approcher un processus révolutionnaire à l'échelle mondiale. Car la révolution au Kurdistan n'est pas une révolution de Kurdes, ni une révolution des seuls peuples du Moyen-Orient. Toutes les volontés révolutionnaires qui soutiennent l'autonomie et la libération des peuples donnent leur force et leur soutien pour construire une victoire populaire, dans l'un des points névralgiques de la troisième guerre mondiale. C'est un coup de poignard des peuples en lutte contre le grand monstre mourant de la modernité capitaliste. Construire une victoire de la révolution du Kurdistan et poursuivre l'expansion de son influence dans tout le Moyen-Orient, c'est garantir la moitié du processus de libération de notre planète.


C'est pourquoi la liberté du Kurdistan est essentielle pour la liberté des peuples de ce monde. Chaque jeune révolutionnaire, où qu'il soit, doit considérer la liberté du Kurdistan comme une nécessité qui concerne aussi nos propres peuples.


Si nous nous organisons, personne ne peut nous arrêter!


C'est ce que nous montre l'histoire de la philosophie apoïste. Nous continuerons à marcher sur le chemin de la liberté. Surmontant toutes les adversités, brandissant nos bannières de résistance, nous ferons de cette année l'année des grandes victoires pour l'humanité!


Nous libérerons Rêber APO, le Kurdistan et ensuite, peuple par peuple, tous les coins du monde!


Nos ennemis trembleront devant le pouvoir démocratique des peuples organisés et dirigés par la jeunesse apoïste internationale!


Alors, parlons le langage de la démocratie, organisons-nous dans nos propres villes et quoi qu'il arrive, résistons et luttons pour une vie meilleure.


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